Après m'être convena-blement détendu, après avoir profité de cette ambiance détendue, je décide de repartir !
Direction, le prochain ravitaillement !
Je vous rassure, je ne pense pas qu'à manger, mais afin d'éviter un nouvel effet "boomerang", je préfère focaliser sur la "courte" distance à parcourir jusqu'au 44° kilomètre, et comme le 1° ravitaillement s'est retrouvé 2km plus loin, c'est toujours ça de pris sur la distance les séparant les 2 ravitaillements. Il faut toujours positiver et ne retenir que le bon coté des choses.
Alors que dans la 1° partie de la course, le flot de coureurs se transformait parfois en de longues files indiennes lors des montées, je m'étonne alors de m'élancer seul !!
Quel agréable changement, cela se rapproche beaucoup plus que ce que j'avais imaginé !
Me voici (presque) seul à courir, la forêt s'offre à moi, c'est ce vers quoi je tendais, seul dans l'immensité de la forêt. Je respire alors à plein poumons, quelle agréable absence d'odeurs ! Une bien agréable sensation !
L'esprit guilleret et le coeur léger, je cours sur un bon rythme. Je ne regarde pas mon allure sur ma montre, je me concentre sur le parcours.
Je ne suis vraiment pas habitué à ces changements de rythme incessants mais maintenant que je le sais, j'essaye d'anticiper cette déstabilisante sensation.
Mais tout compte fait, je trouve un effet bénéfique à ces variations de rythme, elle permettent de discuter avec le voisin.
Et, grâce à ces baisses de régime, j'ai pu discuter avec différentes personnes !
Mais hélas, ce tableau idyllique a, par la suite légèrement changé. Alors que j'avais oublié la présence de mes "musiciens", il se remettent alors à répéter !
Et vu l'entrain auquel ils jouent, j'ai vraiment l'impression qu'ils ont avancé la date de leur concert. Ils jouent plus fort et sans répit, je ralentis mais le tumulte demeure, plus qu'une seule solution, la pause "technique" !
Je repars en espérant que les musiciens ont annulés leur concert car je ne les entends plus.
Sur le reste du parcours, je double des coureurs, je ralentis, ils me doublent, je repars, je les redouble et ainsi de suite. Sur trail, on remarque tout de suite, dans quelle partie, les coureurs se sentent le mieux. Pour ma part, je réussis à doubler en montée mais dans les descentes, je ne vois que la poussière de ceux qui me doublent !
Sur les portions très roulantes, je me surprends à courir à mon allure "tranquille" en endurance. Ca détend !! Ah, les habitudes !!
Je suis bien ! Les jambes vont bien ! La vie est belle !! Je suis vraiment content d'être là !
Au 40° kilomètre, je suis toujours dans le même état. Une légère euphorie me gagne et j'accélère sans trop savoir pourquoi, tout mon corps ne veut qu'une chose aller plus vite. Et je lui fais plaisir !!
Mais plusieurs minutes plus tard, je comprends la raison de cette excitation : Le marathon !
En effet, sur marathon c'est toujours au 40° km, que je me sens gagné par cette euphorie de fin de course et (dans la mesure du possible) c'est le moment où je décide d'accélérer légèrement ! Cela m'étonne que mon corps se souviennent ainsi de la joie ressentie lorsqu' apparait le panneau 40° kilomètres !! Et, pour m'économiser, je ralentis et j'arrive relativement bien au 2° ravitaillement !
Nb : La photo illustrant ce billet a été prise au 1° ravitaillement car je n'en ai pas pris au second. Je l'ai prise afin de vous montrer l'ambiance du ravitaillement : Tranquille !
Génial, ce retour de moral et de forme ! Tu t'es amusé et fait plaisir, malgré tes "musiciens" ;-) Je crois que c'est ça aussi, le trail, non ? Courir plus aux sensations qu'au chrono.
RépondreSupprimer@Valerie : Après un bon ravito, cela va toujours ! Et l'avantage lorsque l'on prend son temps, c'est que l'on n'est pas ballonné lorsque l'on reprend. Et, les sensations étaient bonnes...
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