Je vais aujourd'hui vous narrer une mésaventure qui m'est arrivée récemment.
Mais d'abord, laissez moi vous planter le décor...
Un dimanche matin alors que la maisonnée était encore endormie (c'est tout de même plus valorisant de parler de "maisonnée endormie" plutôt que d'évoquer un père et son fils, endormis chacun dans son lit, la bouche entrouverte, la respiration profonde et sonore à la limite du ronflement, une jambe ou un bras découvert hors de la couette,...je pense que vous imaginez très bien la scène).
Je me réveille d'un coup, mon réveil indique 8h. Mais comme je me suis réveillé, l'esprit déjà vif et alerte (du moins pour un WE !), je n'envisage même pas de me recoucher et je décide alors de me lever.
Alexis dormant encore, je décide de le laisser se reposer et prends donc mon petit déjeuner, en mode solo et dans le silence.
Un agréable moment de détente, seul avec ses pensées (donc vraiment seul, car un dimanche matin, même si le corps est éveillé, on ne peut en dire autant des quelques neurones d'astreinte ce WE. Vous l'aurez remarqué, tous mes neurones ne sont pas tous actifs en même temps...).
Puis je décide d'avoir une occupation saine, quelque chose que j'ai maintes fois repoussé faute de temps : J'ai décidé d'installer une nouvelle version de la distribution Linux que j'utilise sur mon ordi !
Et, oui, l'abeille aime et utilise
LINUX ! Windows et Linux cohabitent sur mon ordi mais c'est
LINUX qui est utilisé à 99,9%.
Ce dimanche matin, donc, ma décision était prise, j'allais m'occuper de mon ordi !
Comme je préfère effacer mon disque lors cette mise à jour (même si ce n'est pas obligatoire), j'effectue les sauvegardes de rigueur.
Puis, je lance alors la procédure de mise à jour et par habitude, je réponds oui aux différents messages affichés.
Jusqu'au fameux message :
4 partitions vont être supprimées, voulez-vous continuer ?
Et à ce moment, les neurones assurant le service minimum se regardent les uns les autres ne sachant que faire. Et à ce moment, une alerte retentit loin, très loin, et aussitôt, un neurone s'élance, et tel un Philipidès, messager d'une annonce de la plus haute importance, le neurone dévale à grandes enjambés les différents couloirs du dédale de mon esprit mais hélas il arrivera trop tard, la décision de répondre OUI au message fatidique a hélas déjà été prise !
Alors que je clique sur Oui, je réalise mon erreur et je débranche mon disque externe !!
Explication : Le système, afin de procéder à l'installation, à effectué une liste des disques disponibles : mon disque externe et le disque dur de l'ordi.
Et, manque de chance, le disque externe était le 1° de la liste, donc le 1° a être sélectionné.
Le neurone-Philipidès arrive enfin auprès des autres neurones tout penauds, qui, sans mots dire, sont en contemplation active de leur chaussures (Oui, ils ont vraiment de belles chaussures..) !
Je prends alors une profonde respiration ( oui, l'abeille sait relativiser !), je chasse au loin, le bonnet d'ane qui commence à se matérialiser au dessus de moi !
Et, je prends enfin le temps de réfléchir (oui, réfléchir, vous savez, l'action consciente consistant à faire en sorte que les neurones travaillent de concert afin d'effectuer une action voulue et surtout décidée !).
Mon disque dur externe git devant moi, son cordon ombilical coupé, pend sur la table. Est-il agonisant, désormais "alzheimerisé", ou simplement momentanément amnésique ?
Les neurones s'activent et tels des forçats dans une galère, ils rament en choeur au rythme de mes pulsations cardiaques !
Je redémarre mon ordi sans problème. Ouf, il fonctionne. Pas de soucis de ce coté !
Avec un peu d'appréhension, je connecte mon disque externe et...
...L'electrocardiogramme est plat, aucune réponse, l'infirmière lève les yeux vers l'horloge afin d'annoncer l'heure du décès et ...
...le disque ne comporte plus aucune partition, plus aucune donnée !
Parce qu'en informatique, les informations ne sont jamais complètement supprimées, parce que je sais qu'il existe des outils permettant de récupérer des données effacées, je me suis donc mis à la recherche sur le Net de ce type d'outil. Bien que sous Linux, j'ai recherché des outils fonctionnant sous Windows afin que ma mésaventure puisse éventuellement vous être utile si par malheur vous faisiez également l'objet d'un effacement malencontreux de données.
Parmi l'ensemble des outils disponibles, un outil revenait le plus souvent sur les nombreux sites et forums parcourus :
Netdisk.
Un outil gratuit (très important), performant (c'est le moins que l'on est en droit d'attendre lorsque l'on a perdu ses données) et simple d'utilisation (pas besoin d'avoir fait bac + 5, ni d'avoir un prix nobel en sciences moléculaires option surface de plateaux de disques durs !).
Donc sans trop rentrer dans les détails techniques, ce programme peut lire un disque qui aurait été effacé en vue de récuperer des fichiers supprimés.
Voici une petite liste des outils disponibles suivant votre système d'exploitation :
ici.
NB : Dans cette liste, vous trouverez un tutoriel sur
Netdisk.
A SAVOIR :
- Lorsqu'un fichier ou répertoire ou partition sont supprimés ou effacés, ils ne le sont jamais vraiment !!
- Si vous souhaitez récupérer des fichiers malencontreusement supprimés, il ne faut SURTOUT PAS, enregistrer (donc écrire) quoi que ce soit !
Sachant ceci, j'ai donc acheté un second disque dur afin d'y sauvegarder les fichiers récupérés. Et, au lancement du programme, petite joie perceptible, il detecte mes partitions supprimées ! Même si le chemin risque d'être long, nous sommes sur la bonne route !!
En sélectionnant certaines options, il est possible de "réactiver" les partitions supprimées ou d'effectuer une sauvegarde des fichiers sur un autre disque.
Echaudé par ma mauvaise manipulation, c'est donc la seconde option que je choisis. Bien que plus longue et fastidieuse, je préfère effectuer une sauvegarde dans un premier temps avant de me lancer dans une phase (risquée ? hasardeuse ?) de réactivation de partitions.
Mais pourquoi chercher à tout prix à récupérer ces fichiers ? Pourquoi ne pas se dire simplement que c'est perdu et jeter le disque ? De toute façon, au prix des disques actuels, ce n'est pas grand chose !
Simplement parce que le disque contient des photos et même si j'effectue régulièrement des sauvegardes, je n'ai aucune envie de perdre ainsi celles qui n'ont pas encore été sauvegardées ! Alors pour quelques centaines de photos, je suis prêt à passer des soirées entières, des week end, afin de les récupérer ! Les souvenirs, c'est important !
Voilà cette histoire est malheureusement vraie, et au final, j'aurai récupéré tous mes fichiers, je n'aurais donc rien perdu si ce n'est que beaucoup de temps.
En informatique, on en vient parfois à être un peu magicien car il est facile de faire disparaitre des fichiers.
Et parfois, avec un peu de recherche et de la patience, on se transforme en apprenti sorcier et les fichiers initialement invisibles, réapparaissent pour notre plus grand bonheur.