On quitte Joinville en longeant un pont (oui, je sais, elle est facile !!), et après ça une petite côte qui apparemment surprend tout le monde, vu le nombre de personnes qui marchent sur les cotés de la rue.
Jusqu'au 34° km, le rythme est conservé tant bien que mal, mais au 35°, les jambes deviennent lourdes, la vitesse s'en ressent, je suis maintenant à 5'30/km.
Cela fait longtemps que mes voyants sont au rouge, mais je fais avec, je ne regarde plus mon tableau de bord, tant que le moteur tourne, on avance...
Alors les jambes, au boulot !!
Au ravitaillement du 35°, je m'amuse en trinquant avec un bénévole surpris au début puis tout souriant ensuite. Pour eux aussi, cela doit être dur, car rester plusieurs heures ainsi sans bouger, ce n'est pas toujours évident.
Il y a tout de même une chose qui m'étonne, c'est que depuis le temps que je cours, je n'ai pas chaud. J'ai même une petite sensation de froid au torse et dans le dos. Je ne m'en inquiète pas plus pour ne pas "polluer" mon esprit.
Bientôt Halloween, et le 38° & 39° km, me surprennent sous leur déguisement d'enclume et me sautent dessus. Et je frôle alors les 6mn/km au 38°. Et, tel un personnage de dessin animé, je suis resté scotché sur une vitre imaginaire au 39° km.
Ignorer mes voyants au rouge, j'y étais habitué, mais cette fois, c'est une alarme qui a retentit !! Le genre d'alarme qui oblige à l'écouter.
Résultat : Arrêt total !!
Complètement à la dérive, et ne voulant pas m'arrêter, j'ai essayé de marcher et, ce faisant, j'ai mis au point une chorégraphie :
Un pas en avant, 2 pas sur la droite à la recherche de son équilibre,.
Un autre pas en avant et 1 pas à gauche à se raccrocher à un arbre.
Mon moteur aurait-il calé ??
Des petits encouragements de la part d'autres coureurs, c'est ça l'esprit sportif !! Un petit mot ne coute rien et cela fait plaisir (enfin après, car sur le moment, j'étais plutôt en mode "survie").
Au bout de quelques minutes, je parviens à me relancer pour arriver au ravitaillement du 40° km.
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