Et si la course à pied prenait un autre sens ?

Courir autrement, courir pour une bonne cause

Course Fun : SoMad

Nos courses SoMad

On éduque bien les chiens

Coup de gueule concernant le comportement de certains coureurs

Course Fun : Strongman Run

Retrouvez mes autres Courses Fun

lundi 18 juin 2012

Trail Oisans : 06 Vocabulaire


Voici une photo en grand format, faite durant le trail. Vous remarquerez que le ciel est tout de même nettement plus nuageux que les précédentes.
Mais pourquoi avoir mis cette photo en grand format ? Vous allez comprendre en lisant la suite.

Le trail est vraiment un excellent moyen d'enrichir son vocabulaire.

  • Humilité : Lorsque l'on circule dans de tels paysages, on prend alors bien conscience que nous ne sommes pas grand chose devant l'immensité de la nature qui s'offre à nos yeux ébahis. C'est à une grand leçon d'humilité que l'on prend part. Nous devons composer avec la nature, elle doit nous accepter et nous donner sa bénédiction afin d'être autorisé à troubler sa douce quiétude.
Comme l'a vécu Buzzy lors de son Marathon des Causses, nous devons faire en sorte que tous les instruments (météo, parcours, forme physique...) soient bien accordés afin que l'orchestre puisse nous bercer de cette si douce mélodie qui font qu'une course est réussie.


  • Podium inversé : Dans les derniers kilomètres, alors que j'envoyais un sms à RunMyGeek, je me suis fait reprendre par 2 coureurs, puis par un 3°. qui à mon grand étonnement, ramassait les morceaux de rubalise indiquant le parcours, c'était un des nombreux bénévoles de la course qui s'était vu confier la tâche d'enlever toute trace de la course et de laisser la nature intacte. En le remerciant, il me répondit qu'il prenait également du plaisir (je vous rappelle qu'il pleuvait à ce moment). En réalisant que nous étions les derniers coureurs, avec l'un des 2 autres concurrents, nous en vînmes à nous flatter d'être sur le podium (inversé), récompensant les 3 derniers de la course. 
L'égo est bien souvent mis de coté, et même derniers, on n'en perd pas pour autant son sens de l'humour, et cela indique bien le peu d'importance que l'on accorde au classement sur ce type de course.
 
 
  • Vocabulaire local : Tout comme, il convient d'être attentif aux indications des bénévoles, lorsqu'ils nous préviennent des éventuelles difficultés, il convient également de ne pas prendre au pied de la lettre les indications de distances toujours données dans le but de rendre service. Un petit exemple ? Alors que j'arrivais au niveau d'un bénévole situé devant un grand rocher, il m'encouragea en me disant que le prochain ravitaillement (celui situé au refuge du Taillefer) était situé "Juste là, en bas". Donc, en contournant le rocher comme le chemin descendait, je m'attendais à arriver au refuge mais, sur la photo illustrant ce billet, voici ce qui s'offrit à mes yeux ébahis !!
Il n'avait pas menti, le ravitaillement (bâtiment en contre-bas sur la photo) était bien en bas, mais c'est le terme "juste" qui indiquait une distance, disons, toute relative et pas si proche pour un citadin comme moi.

mercredi 13 juin 2012

Trail Oisans : 05 Erreurs à ne pas commettre

Parce qu'il s'agit là du vécu.
   
Parce que ce sont toujours de désagréables constatations.
  
Parce qu'il suffit parfois d'un rien afin de contrarier ses habitudes.
  
Et surtout, si ce genre de mésaventures peut servir à d'autres.
   
Afin d'éviter que cela ne leur arrive, je vous livre ici quelques erreurs à ne pas commettre sur un trail.




0. La sécurité avant tout !!
   
Peu importe la distance à parcourir, il convient de s'assurer que l'on est en mesure de parer à (presque) toutes les éventualités, aussi, il est utile d'avoir une pièce d'identité sur soi (je la mets dans mon sac à dos), d'avoir son téléphone bien chargé et surtout d'avoir mémorisé des numéros utiles, non pas celui du plombier qui intervient 24h/24, mais plutôt celui d'amis présents soit sur la course ou à l'arrivée, de même que celui de l'organisation.

 
1. Ne jamais oublier ses semelles !!
 
Lorsque l'on court avec des semelles orthopédiques, il convient de ne pas les laisser dans ses chaussures de route alors que l'on part à plusieurs centaines de km de chez soi pour un trail !!
Certes les pieds vont apprécier de ne pas être compressé comme de coutume. Mais en fin de course, les petits orteils n'ont guère apprécié de heurter régulièrement le bord des chaussures. Fort heureusement, la neige, la pluie, les passages de rivière les ont bien calmé durant la course.



2. Toujours vérifier son matériel !!
  
En trail, l'hydratation est un élément essentiel afin de réussir une bonne course. Et avec ma faible expérience en trail, j'ai commis une erreur de débutant :
Après remplissage de ma poche à eau, j'ai vérifié l'étanchéité afin de m'assurer que j'avais bien refermé le sac. Puis j'ai rangé la poche dans le compartiment prévu à cet effet, sans vérifier le bon écoulement de mon précieux breuvage.
Et, manque de chance, un coude s'était formé, empêchant l'eau de couler !
Et bêtement plutôt que de perdre quelques minutes à enlever la poche afin de la réajuster, j'ai trouvé une façon somme toute empirique afin d'arriver à boire quelques gorgées : pousser le bas du sac vers le haut afin de dégager un peu le tube.
Et ce n'est qu'au 1° ravitaillement, que j'ai sorti la poche afin de la remplir et la réajuster.
Toujours vérifier que l'eau s'écoule normalement !



3. Toujours boire régulièrement
  
Comme je le disais dans le point 2, l'hydratation est essentielle. Je l'ai souvent lu, je le savais et... j'ai appliqué cette recommandation. 
Eh, non !! Cette erreur je ne l'ai pas commise, mais si je la mets ici, c'est bien parce que j'ai faillit déroger à cette règle. 
En effet, quel est l'intérêt de boire, lorsque l'on évolue sous la pluie ? Le corps ne réclamant vraiment pas d'eau à ce moment, pourquoi boire ?
C'est pourtant simple ! 
Car comme le dit la pub, ce qu'il fait à l'extérieur, ne se voit pas à l'intérieur !
Le corps a besoin d'eau afin de fonctionner et même si l'envie et le besoin ne se font pas sentir, il est nécessaire de boire malgré tout. 
La pluie vous mouille, c'est un fait. Mais elle ne vous hydrate pas comme le ferait une boisson.


4. Toujours protéger le contenu de son sac
   
Il arrive parfois qu'il pleuve durant un trail (Tiens donc !! C'est étonnant !! Toute allusion à un trail dans le sud serait purement fortuite.) et si vous avez des affaires de rechange dans votre sac et que vous tardez quelque peu à vous changer, il convient de mettre le change dans des sacs plastiques afin de les prémunir de toute humidité. Ce problème était survenu lors de ma participation à l'Ecotrail de Paris 2012.



5. Toujours avoir des batteries de rechange (chargées, c'est plus utile)
  
Lorsque vous avez l'opportunité de pouvoir courir dans de si agréables paysages, il serait bien dommage de ne pouvoir faire LA photo souvenir simplement parce que vos batteries sont déchargées !!
Afin d'éviter ce type de désagrément, j'avais emporté 2 batteries de rechange.

Voilà donc quelques conseils. Cette liste n'est clairement pas exhaustive et je n'ai nullement la prétention, au vu de ma faible expérience, de vous "prêcher" la bonne parole.
Mais parfois, en anticipant et avec du simple bon sens, on peut ainsi éviter bon nombre de petits tracas. 

Et pour illustrer mon propos, je vous propose une photo ratée faite durant le trail. Comme quoi même en anticipant et avec un peu de bon sens, cela ne nous empêche pas pour autant de nous tromper !


mardi 12 juin 2012

Trail Oisans : 04 Earth Wind and Fire

Mais que vient faire ce célèbre groupe dans un CR de trail ?
 
Encore une nouvelle divagation d'une petite abeille ?
  
Aurais-je trop abusé des barres énergétiques ?

Que Nenni !!

Ceci est simplement un petit clin d'oeil à ce groupe afin de montrer que sur ce trail, nous (enfin ceux qui ont énormément traîné comme moi) avons affronté tous les éléments.



Sous le soleil nous sommes parti.
Sur Terre, nous avons couru . 
Quelques rochers avons gravi.
Des torrents, nous avons traversé.
Sur de la neige, nous avons tenté de courir.
Quelques coups de tonnerre, nous ont encouragés.
Contre le vent, nous avons avancé.
Sous la pluie, nous nous sommes rafraîchi.
Sur de la boue, nous avons glissé.

Que d'éléments à affronter ! 



Et malgré ces conditions et la fatigue occasionnée, c'est vraiment ravi que je franchi la ligne d'arrivée. !

lundi 11 juin 2012

Trail Oisans 2012 : 03 Mon corps découvre le Trail

Voici la suite de mes aventures lors du Trail de l'Oisans.
 
Plutôt que de vous faire un CR (Compte rendu) décrivant le parcours, ma position et ma forme durant les différents moments de cette belle course, je préfère vous faire partager ce que chacun de mes membres a pensé et ressenti durant ce trail.

Un peu à la manière de Grand Corps Malade dans la chanson : Ma Tête, mon coeur, mais bien sûr avec beaucoup moins de talent que lui.
  
- Mes pieds : Ayant oublié mes semelles orthopédiques, ils apprécient la place dont ils disposent dans les chaussures. Avec tout cet espace, rien que pour eux, ils ont l'impression d'être à l'intérieur d'une limousine ! 
Pour la toute première fois, ils vont courir en pleine montagne, et une petite euphorie les gagnent à l'idée d'arpenter des terrains inconnus. Durant la course, ils auront connu différents types de sol : 
  • Du macadam : ça ils connaissent trop bien. 
  • De la terre : peu de chocs ressentis lors des pas. 
  • De la pierre : on ralentit, on regarde bien où on se pose. 
  • De la boue : ça salit, mais c'est pas grave, on est là pour s'amuser. 
  • De l'eau : ben ça nettoie tout et en plus ça rafraîchit !
  • De la neige : brr !! Mais c'est froid !! En plus, on glisse, c'est pas drôle !
  • De la terre détrempée : Ca gliiiiiiisse !! Pas possible de courir....
Ils se sont bien fait plaisir. ils ont bien apprécié cette longue balade.

- Mes mollets : Emmitouflés dans les manchons de compression, ils se sont laissés bercer durant toute la course. Quasiment aucune impression de fatigue. Tranquilles, même s'ils n'ont pas vu grand chose du paysage, prendre ainsi l'air leur a fait du bien.

- Mes cuisses : Alors qu'au début de la course, elles étaient contentes d'effectuer pour la toute première fois, une course en nature. Elles ont vite déchanté, lorsque la bise fut venue. Se remémorant de lointaine récitations, elles les adaptèrent rapidement à la situation du jour.
   Que faisiez-vous lorsque vous étiez sur les courses sur route ?
   Vous chantiez ?
   Vous êtes désormais sur un trail avec du dénivelé!
   Vous allez pouvoir danser maintenant !!
  
La joie initiale a vite laissé la place à une grande lassitude, de la fatigue. Elles pestaient régulièrement contre les pieds qui semblaient s'amuser sur cette course. C'est vraiment pas juste de faire tout le boulot, se disaient-elles !! 
 
Mais elles n'ont pas eu le choix et souvent sans mots dire, et parfois elles durent maudire le reste du corps, durant la course. Elles ont ensuite eux des petits maux durant les jours qui ont suivi la course, et malgré les petits mots tendres à leur encontre, elles me firent comprendre à mi-mot qu'elles n'avaient guère apprécié un tel traitement.

- Mon estomac : Tranquillement bercé durant la course, il était en mode "pacha" ! En effet, il savait que le corps serait à l'écoute du moindre de ses désirs et de ses envies. De plus, il n'a même pas eu besoin de réclamer quoique ce soit, ces envies étaient assouvies bien avant qu'il en exprime le besoin.
Un vrai pacha vous dis-je. De l'eau, du coca, des gels salés et sucrés, du thé, de la grenadine, des Tucs (miam !!), une barre énergétique, rien n'était trop bon pour lui. Et, par petites quantités régulières durant toute la course, afin d'éviter qu'il ne se fâche, il a dégusté chacun de ces mets et délicats breuvages.

- Mes poumons :  Ils n'ont eu de cesse de profiter de cet air naturel. Un vrai plaisir !

- Mes mains : Eh, oui !! J'ai utilisé mes mains sur cette course !
Comme souvent en forêt, j'aime toucher les arbres. J'aime penser que certains d'entre eux ont plus de 50 ans, voire beaucoup plus et alors qu'ils se dressent ainsi majestueusement, je me fais l'effet d'un petit insecte qui demanderait l'autorisation de circuler sous leur bienveillance.
De même, lors du premier passage sur de la neige, je n'ai pu résister à l'envie de la toucher et de sentir son contact froid. Et, pour ce faire, je suis allé sur une zone sans traces de pas, un endroit où la main de l'homme n'a jamais mis les pieds (j'adore cette expression !).
Elles furent bien utiles lors des passages en pente sur de la terre détrempée, où j'ai dû me retenir aux racines et herbes aux alentours afin de limiter mes glissades.

- Mes oreilles : La nature et sa douce quiétude ! On pourrait croire la nature, calme et au repos, mais elles prirent beaucoup de plaisir à entendre le fracas des torrents, le bruit du vent dans les arbres, le bruit des pas dans la neiges, les détonations assourdissantes des éclairs (certains ont terminé avant la pluie, d'autres ont su "patienter"....), le bruit des pas dans l'eau, et le "floch-floch" des chaussures gorgées d'eau, le bruit des Tucs que l'on mâche, les paroles réconfortantes des bénévoles.

- Mon cerveau : En véritable chef d'orchestre, il a du composer avec les désirs et les envies de chacun, afin de mener le corps au bout de ces 36km de course. Et surtout de calmer le désarroi des cuisses qui ont eu la lourde tâche d'encaisser les 2 000m de dénivelé.

samedi 9 juin 2012

Trail Oisans 2012 : 02 Merci les bénévoles

Avant de commencer à vous relater ma participation au Trail de l'Oisans, je voudrais commencer par remercier l'ensemble des bénévoles et l'organisation pour nous avoir préparé un si beau trail.
  
Le parcours a été parfaitement balisé avec la rubalise, les traces de peintures roses bien évidentes sur certains rochers jonchant le parcours,
de même que de nombreux drapeaux rouges disséminés sur les grandes étendues de toundra.

L'organisation, semble déjà bien rodée même s'il ne s'agit cette année que de la 2°édition.

Le parcours certes écourté (suite à des risques d'orages, le 40km n'en fera plus que 36km) fut magnifique mais exigeant (surtout pour un parisien guère habitué au dénivelé) et la partie finale en long faux-plat pour les locaux ou en montée pour les novices évoquera de nombreux noms d'oiseaux de la part de certains trailers. (non, pas de nom, la délation, ce n'est vraiment pas mon genre. Ici mais je n'ai rien dit...)
 
De même, je voudrais surtout remercier l'ensemble des bénévoles qui étaient répartis sur le parcours.
Toujours souriants, nous encourageant lorsque nous arrivions à leur hauteur, nous donnant très souvent de précieuses indications.
 
Comment ne pas être reconnaissant envers ces personnes qui, installées dès le matin, attendent patiemment, sous le soleil dans un premier temps, puis sous la pluie ?

Certains semblent être posté au milieu de nulle part, sans rien aux alentours, mais cela ne les empêchait pas de nous encourager.

Et, pour chacun d'entre eux, j'avais toujours des salutations et des remerciements à leur encontre.

- Un homme portant 2 polaires et des gants afin de lutter contre le froid était tout sourire malgré tout.

- Un autre alors que je lui demandais s'il allait bien, me répondit qu'il était bien installé : assis, dos à un gros rocher, sous un large parapluie (ben oui, il pleuvait à ce moment !)

- Sur le 1° ravitaillement, les bénévoles s'affairaient afin de remplir les gobelets de boisson.

- Sur le second ravitaillement, au refuge du Taillefer, un bénévole se fit l'écho de l'office de tourisme et m'expliqua qu'il était possible de passer la nuit au refuge ou dans une des yourtes situées non loin de là.
Et me montra les montagnes devant nous, il m'évoqua la possibilité de participer à des randonnées de 2h durant lesquelles il était possible de les gravir.
Mais vu ce que je venais d'endurer comme dénivelé, je me mis sérieusement à douter de gravir une telle distance en seulement 2h !! (on ne parlait peut-être pas de la même montagne...).

- Toujours au second ravitaillement, une femme tout sourire, me proposa du thé. Certes, il était froid, mais ce petit inconvénient était largement compensé par la chaleur de son accueil.
De plus, à plusieurs reprises, elles incita afin que nous mangions pour bien reprendre des forces. Délicate attention. Vraiment aux petits soins.

- Après la ligne d'arrivée, une femme se trouvait sous une tente afin de proposer des rafraichissements aux Finisher. Et, malgré ses pieds trempés, le froid qui la gagnait, elle restait à son poste et m'accueillit malgré tout avec un large sourire.

Et enfin, je voudrais terminer par remercier ce bénévole, qui courait avec un de ses amis et qui m'a également bien encouragé et m'a vraiment bien aidé à ne rien lacher durant le dernier long faux plat.


Un très grand merci à vous les bénévoles.

vendredi 8 juin 2012

Trail Oisans 2012 : 01 Jour J-1

Jour J-1, la veille du Trail, Lamiricoré nous a proposé une petite promenade sur ses terres. 

Ce fut pour nous l'occasion de découvrir (enfin pour de vrai) ces charmants paysages.
Et une excellente occasion pour moi de passer en mode Vinvin20 (une photo tous les 600m) ! ;-)

Une charmante petite ballade jusqu'à la ville de Mens située non loin de notre superbe gîte,sur 3 niveaux l'Atamanta.

Puis, à notre retour, d'agréables activités nous ont été réservées : Un délicieux barbecue, une distribution de barres énergétiques bio et une amusante séance photo (lien sur le site du TTT).






Et, habitués au Pasta Party de la Runnosphère, la journée se termina par une Pasta Party d'un autre genre.

Une énorme, une gargantuesque où l'ensemble de convives purent se régaler des pâtes préparées de main de maître par un RunMyGeek au top de sa maîtrise de l'art culinaire. Un vrai régal !!

A l'issue du repas, un troc aux affaires est organisé, les membres du TTT ont apporté des affaires dont ils ne se servent pas. Il y a de tout, du neuf comme des produits utilisés, et pour les aficionados des marques, Raidlight, Gore, Columbia entres autres étaient représentés.

Puis nous allons nous coucher, car le lendemain nous devons nous lever à 5h.

mardi 5 juin 2012

Trail Oisans 2012 : 00 Préambule

Le week end du 2 juin, fut l'occasion pour Alexis et moi même d'effectuer à nouveau un déplacement pour une course.

Comme pour la FestaTrail, j'avais envie de retrouver des membres de la Runnosphère et surtout de découvrir les fameux paysages mis en avant sur leur nombreux compte rendus.
  
Le Trail de l'Oisans, grand rendez-vous annuel du Taillefer Trail Team (dont certains membres de la Runnosphère font également parti) fut une nouvelle occasion de se revoir le temps d'un week end.

De nombreuses personnes étaient présentes :
- Lamiricoré et sa petite famille, de même que Vinvin20, les locaux contents de nous faire partager leurs aires de jeux
et de nous faire contempler leurs magnifiques paysages.
 
- Buzzy, Runmygeek et Christophe venus de Montpellier (le pays où il fait toujours beau et où les courses ne sont jamais annulées).

- RunOnline, Shuseth et sa chère et tendre, Maya & Alexis (nous quoi !!) venus de la région parisienne.

De plus, ce fut l'occasion pour nous, de rencontrer des membres du célèbre Taillefer Trail Team. Des traileurs émérites, qui, non content de participer à des trails dans de superbes décors, effectuent également de superbes OFF afin de se retrouver et de partager de biens beaux moments.

Alors que rêver de mieux que de l'Oisans afin d'y effectuer son tout premier VRAI trail ? En effet, malgré mes 2 participations à l'Ecotrail, cela sera ma première course en montagne.

Encore un peu de patience, les CR arrivent....

vendredi 1 juin 2012

Randonnée sympathique à Paris ce dimanche

Le dimanche 3 mai 2012, aura lieu la 5° édition de la Randonnée GDF SUEZ.
Une randonnée familiale et gratuite, où il est possible de déambuler tranquillement dans les rues parisiennes (bloquées à la circulation pour l'occasion).
Il y a 2 ans, Alexis et moi-même, y avons participé et nous avons bien apprécié cette promenade.
Petit flashback ici et .

Pour y participer, nul besoin d'être sportif, ni de courir le marathon en 5h05 (toute allusion à une certaine personne serait purement fortuite...), il suffit juste d'apporter sa bonne humeur et de se faire plaisir.

Pour plus d'informations, voici le site officiel.

En ce qui nous concerne, nous ne pourrons malheureusement pas nous y rendre car nous serons à l' Oisans afin de rencontrer les éminents membres du Taillefer Trail Team.

mercredi 30 mai 2012

Sortie Minimalisme à l'Espace Vibram FiveFingers


Si vous le voulez bien, je vous propose un petit questionnaire.

Pour ce faire, vous n'aurez pas besoin de subir de vous laisser charmer par les chansons des candidats, ni de regarder des personnes enfermées dans un local, rien de tout cela !!

Pour répondre, c'est bien simple, pas d'appel vers un numéro surtaxé, ni d'envoi de sms, il suffit juste de lire les questions ! Ben, oui, c'est tout simple !! (Inutile de vous demander si vous savez lire sinon vous ne seriez pas là !! Petit rappel, pour celles et ceux dont l'unique neurone est déjà parti en vacances, une question se termine par un ?, aussi, inutile de chercher, il n'y a pas encore eu de questions de posée !)

Vous êtes prêt ? Allez c'est parti !!

  • Vous souhaitez essayer des Vibram Fivefingers ?
  • Vous adorez courir dans une ambiance sympathique et détendue ?
  • Vous voulez avant tout vous faire vraiment plaisir ?
  • Vous habitez Paris ou la région parisienne ?
  • Vous êtes dispo jeudi soir ?

Si vous avez répondu par l'affirmative à l'ensemble de ces questions, vous serez donc à l'Espace VibramFingers pour un Fun Run dans le jardin du Luxembourg.

Voici le lien Facebook de l'événement : ici.

mardi 29 mai 2012

Handicap International : Courir Ensemble 2012


Dimanche 15 Mai avait lieu la course Courir Ensemble d'Handicap International, l'année dernière ce fut notre première course duo pour Alexis et moi-même. 
Et, lorsque l'on sait que depuis 14 ans, l'ensemble des bénéfices de la course aide à financer les actions menées par Handicap International, et devant le plaisir ressenti l'année dernière, nous ne pouvions pas rater cette occasion de partager à nouveau d'agréables moments de course.

Pour l'occasion, mon collègue Zebullon, avec qui j'avais effectué l'Ecotrail de Paris, avait décidé de nous accompagner.

Cette course fut un vrai plaisir (certes beaucoup plus court que le Marathon de Paris que nous avions effectués ensemble), mais nous avons vraiment adoré ces moments.
Les coureurs tout sourire lorsque nous nous croisions, des bénévoles bienveillants qui nous indiquaient les petits pièges au sol.
Une bien belle ambiance festive. Cette course fut un vrai régal !! Et nous nous sommes bien régalés.

Nous avons croisé bon nombre de coureurs valides comme handicapés mais si nous devions retenir qu'une seule image de cette course, je ne retiendrais que le charmant sourire d'une concurrente faisant la course en béquilles entourée de ses amis que nous avons encouragé et qui nous avait encouragée à son tour. 
Image qui résumerait à elle seule l'esprit de cette course.

Quand je pense à certains "valides" qui ne se sentent pas capables ou qui n'osent pas prendre le départ d'un 10km ou même d'une marche de 5km, l' handicap semble être avant tout dans la tête. Car avec de la volonté, sans aucun complexe, elle a pris part à la course (5km marche ou 10km course peu importe) et elle s'est vraiment fait plaisir et c'est là l'essentiel.

Pour les valides ou les handicapés, c'est vraiment là, une bien belle course à faire, le rendez-vous est donc pris pour l'année prochaine.

Je ne résiste pas au plaisir de vous livrer un lien vers une petit vidéo récapitulative de la course sur la chaine du coeur.
où vous verrez à 2'09",  Olga, la fameuse concurrente en béquilles.

Petite surprise : à 8", 42" et à 2'13", Greg Runner apparait à plusieurs reprises.
Et en ce qui nous concerne, nous "apparaissons" à 9", 13". Si, si, c'est bien nous !! Enfin surtout mes belles chaussettes vert fluo !! ;-)

jeudi 24 mai 2012

Festa Trail 2012 : Encouragements pour l'Ultra Draille


La veille de notre Marathon de l'Horthus, nous avons décidé de nous rendre sur le parcours de l'Ultra (120km 6000D+) afin de voir les concurrents passer.
Nous sommes situés entre le 50° et 60°km et chaque coureur que nous voyons reçoit une salve d'applaudissements. (C'est aussi cela l'esprit Runnosphère !!)
Nous apprécions vraiment de voir ainsi passer ces coureurs d'Ultra. 

En ce qui me concerne, c'est une mélange de différentes sensations qui m'envahissent.
- Un profond respect pour ces hommes et ces femmes qui s'embarquent ainsi pour un si long périple.
- De l'admiration également car les voir passer ainsi si calmes, sereins, tranquilles, cela m'impressionne !

Je me fais un peu l'effet d'un enfant regardant les "grands" passer !!

Festa Trail 2012 : Marathon de l'Hortus

De gauche à droite : Maya, Buzzy, Runmygeek, Christophe, PinkRunner & GregRunner.

Dans le gymnase, l'organisateur de la Festa Trail se tient debout face aux participants. Son blouson blanc contraste étrangement avec les tenues colorées des traileurs réunis autour de lui.
  
Le coeur gros et la mine triste, il a terminé son annonce.
Et comme pour le confirmer dans sa décision, il est aussitôt applaudi par tous les coureurs. Lui déclarant ainsi qu'ils l'approuvent et qu'ils le remercient.

Mais que font des coureurs dans un gymnase ?
Mais pourquoi applaudissent-ils l'organisateur ?
Mais pourquoi a-t-il le coeur gros ?

Que de questions !!!

Tachons d'y répondre....

...Dans le but d'aller à la rencontre d'autres coureurs de la Runnosphère, le rendez-vous fut organisé sur Montpellier, afin de revoir Buzzy, Runmygeek, et Christophe. Et, surtout, ce fut l'occasion de rencontrer enfin dans la vraie vie (IRL, pour les geeks) le fameux PinkRunner.
 
Et c'est avec un grand plaisir que s'est retrouvée la bande de joyeux drilles composée de :
  - Buzzy, Runmygeek, Christophe pour les "locaux"
  - PinkRunner venu pour l'occasion
  - GregRunner, Maya & Alexis, parisiens en villégiature
  - Djailla & Doune en mode VIP, car faisant partie du Team Quechua

Et comme, il est toujours appréciable de joindre l'utile à l'agréable, nous étions inscrit sur différentes épreuves de la Festa Trail :
Les VIP (Djailla & Doune) étaient sur le Tour du Pic St Loup (version nocturne).
Christophe était sur le Tour du Pic St Loup (version diurne).
Et le restant était sur le Marathon de l'Hortus.

Djailla & Doune ont effectués leur course le samedi soir, alors que ceux inscrits sur le Marathon avaient prévu de passer une courte soirée afin de bien se reposer avant l'épreuve du lendemain.

Et le lendemain matin, c'est avec un visage souriant et réjouit (voir photo) que nous nous préparons à regagner le départ de la course.
Les smartphones consultent la météo. Le même mot revient sans cesse : pluie !!
Et c'est d'ailleurs elle qui nous accueille à notre arrivée sur l'aire de la course.

1° mauvaise nouvelle, nous apprenons que le départ sera retardé d'1h30 ! Qu'importe, car pour le bon déroulement de la course, il faut savoir patienter.

L'organisateur de la course nous fait ensuite un rapide briefing :  
  • Une réunion s'est tenue la veille au soir à 23h afin de se renseigner concernant la météo. Et ce matin, ce n'est guère engageant.
  • Pour raisons de sécurité, une portion du parcours ne pourra pas être empruntée. Etant donné la météo, il ne sera pas possible de faire "déambuler" les traileurs sur la partie du parcours empruntant les crêtes.
  • Une possible annulation de la course n'est pas à exclure mais il préfère tout de même patienter afin de constater des évolutions météorologiques.

Aucune protestation dans l'assemblée, c'est appréciable. Tout le monde sait que le but est que la course se déroule dans de bonnes conditions.
Les bénévoles dressent les tables afin de nous offrir un petit déjeuner.
Tout le monde a malgré tout le sourire, les discussions vont bon train.

Au dehors, il pleut sans discontinuer !
L'organisateur est parti sur le parcours afin de se faire un avis.

Il revient plusieurs dizaines de minutes plus tard.

Nouveau briefing, son visage est grave et triste, il commence alors par ces mots :
En tant que traileur, je vous aurais dit "Allez-y" !! Mais en tant qu'organisateur, je dois vous dire non...

La course est annulée !!
 

Puis il se justifie (sans vraiment en avoir besoin, car tout le monde le comprend) en précisant que le parcours avait déjà été "allégé" de la plus belle partie (le passage dans les crêtes).
De plus, la couverture nuageuse étant très basse, nous n'aurions même pas pu profiter des magnifiques paysages.
Et compte tenu des conditions météos désastreuses, notre sécurité sur la course aurait pu se trouver compromise.

Une décision donc tout à fait juste mais tellement difficile à prendre !!

Et à l'annonce de cette décision, tous les traileurs se mirent alors à applaudir l'organisateur.

Des applaudissements, afin de le remercier d'avoir pris la seule bonne décision qui s'imposait.
Des applaudissements, afin de le remercier pour tout le travail effectué pour mettre en place une telle course.
Des applaudissements, afin de le remercier tout simplement car c'est grâce au travail de passionnés tels que lui que nous pouvons nous faire plaisir sur de belles courses.
 
 

Voici les autres CR :

jeudi 17 mai 2012

Redécouverte des Echasses Urbaines

L'année dernière nous avions découvert les échasses urbaines pour la 1° fois. Et nous avions bien apprécié.

Et cette année, à l'occasion d'une  animation Ecoplanète dans le 17° arrondissement de Paris, nous les avons une nouvelle fois chaussé.
Et toujours avec un grand plaisir.

Le matin sur les lieux de l'animation, la foule des grands jours était au rendez-vous : Nous n'étions que 3 à les essayer !!
Peu importe, nous avons ainsi pu en profiter pendant près de 2h !!

La règle pour bien avancer avec ces échasses, bien lever les genoux et rester toujours en mouvement. 

Un bon travail pour les cuisses!


Alexis, très à l'aise, effectue un petit parcours.

C'est vraiment une activité ludique à conseiller à toutes et à tous.

Pour vous donner envie d'essayer, notre petite galerie photos.

mardi 8 mai 2012

A la découverte d'Isostar

Grâce à l'initiative de RunningSolidaire, certains membres de la Runnosphère ont la grande joie de pouvoir essayer des produits de la marque Isostar.

Retrouvez sur le blog de Laquathus, le détail de la soirée rencontre avec la marque Isostar.

Et quelques jours plus tard, nous avons reçu un colis contenant un grand nombre de produits à tester.

Et devant la quantité de produits, cela valait bien un petit panoramique !

De plus, un sympathique t-shirt figurait également dans le lot de produits. 

Sympathique parce que technique.
Et surtout sympathique de par ses couleurs : Jaune et noir. 
Ben oui, jaune et noir, cela ne vous rappelle rien ??



Vous retrouverez donc prochainement des tests de ces produits.

dimanche 6 mai 2012

Google Drive désormais disponible

Depuis le 24 avril, le service de stockage en ligne de Google est désormais disponible.

- Mais qu'est ce donc que Google Drive ?
- Non, ce n'est pas un autre service, auquel on accède en voiture uniquement. C'est un espace de stockage en ligne.

- Mais cela existait déjà auparavant avec Google Documents ?
- Oui, il était possible de stocker des fichiers dans Google Documents, sans que cela soit pour autant un document texte, une feuille de calcul ou autre. Et même de les partager avec certaines personnes. Mais l'espace de stockage était limité. 1 ou 2 tout petits Go de données !

- Mais qu'est ce que cela change ?
- Désormais, c'est de 5 Go dont nous allons pouvoir bénéficier. Et ce,  totalement gratuitement !

- Mais comment faire ?
- Mais c'est très simple. Il suffit juste de posséder un compte Google ou de le créer (toujours gratuitement) au préalable...

Puis, une fois connecté cliquer sur Documents :




Et l'indication apparaît sous vos yeux ébahis !
Nb : Cette indication peut ne pas être activée sur certains comptes.

Nb : Si cette indication n'apparaît pas, allez ici, un fois connecté à votre compte.


Vous voici maintenant arrivé à destination dans Google Drive :
Et, ensuite, une fois l'installation de l'application adéquate effectuée, il vous est alors possible d'accéder à vos fichiers depuis votre ordinateur, votre smartphone. Oui, je sais cela fait une nouvelle application à installer !
 


Petites précisions : 
  • L'upload de fichiers via le navigateur reste toujours possible.
  • L'installation de l'application cliente n'est pas obligatoire afin de bénéficier de ce nouvel espace de stockage.
 
Pour ce qui est de l'accès depuis une tablette, cela reste possible pour les tablettes tournant sous Android, par contre cela n'est pas encore disponible pour l'instant sur Ipad.



mardi 1 mai 2012

Marathon de Paris 2012 : Hasard des nombres

Appréciant la symbolique (de lieu, de temps, etc...) mais sans vraiment y croire ni y prêter une quelconque signification, je voudrais vous soumettre des petites remarques car je trouve qu'il y a parfois des curieux hasard.
 
Un petit exemple ? Et même plusieurs !
 
L'année dernière, pour les 10 ans  d'Alexis, nous avons effectués des 10km ensemble.
 
Cette année, j'ai fêté mes 45 ans et pour l'occasion, nous avons effectué non pas une course de 45 km mais un marathon.
 
Et, ce marathon, nous l'avons effectué en 5h05 !
 
Curieux, ce chiffre 5, qui revient régulièrement !
  
Pas persuadé ?
 
Cette année, j'ai également effectué l'Ecotrail de Paris.
Et il s'agissait de la 5° édition ! Etonnant non ?

lundi 30 avril 2012

Marathon de Paris 2012 : 3. Vu sur le plan humain


Voici maintenant notre Marathon de Paris vu sur le plan humain (la partie que j'apprécie le plus).

Lorsque nous effectuons ainsi nos courses en duo, les personnes que nous croisons arborent leur plus beau sourire. Les encouragements et les félicitations fusent à notre encontre. 
  
Déjà, l'année dernière, lors de nos 10km, nous avons déjà pu le constater. 

Le fait de voir un enfant sur une course fait ressortir le plus beau fond qui se trouve en chacun de nous.
Même s'il est vrai que le coté "fauteuil roulant" peut faire croire à une maladie ou à un accident, ce n'est jamais de la pitié que l'on peut voir dans les yeux de "nos supporters".
Car si nous utilisons un fauteuil roulant, c'est simplement parce qu'il n'existe pas de poussette pour un enfant de 11 ans ! Et non pour jouer sur la "corde sensible" en faisant croire que je pousse mon fils handicapé.

Avec Alexis (mon fiston), nous partageons ainsi ces moments de course, cette ambiance festive. Ces instants où nous pouvons nous faire plaisir en faisant les fous.
Car ces instants sont nos instants privilégiés, des moments qu'il apprécie vraiment.

Durant les courses, sa présence égaye les coureurs, et cela incite aux échanges. Certains m'encouragent, d'autres encouragent Alexis, et d'autres encore entame une petite discussion non pas avec moi mais avec Alexis. J'aime cet esprit.

Et, l'année dernière, nous avons ainsi passé de nombreux bons moments :
  • comme sur le 10km d'Handicap International (notre 1° course-duo), où 2km avant l'arrivée, nous avons emmené avec nous une femme, afin de la relancer et qu'elle se fasse ainsi plaisir en ralliant l'arrivée.
  • comme sur le 10km de Paris 10°, où le parcours passait par un pont dont nous devions gravir par 2 fois les escaliers. De plus, ce fut à cette occasion, qu'Alexis reçut sa coupe ! Un beau souvenir.
A bien y réfléchir, nous avons apprécié chacune des courses que nous avons faites. Normal, c'était le but ! Je ne résiste pas au plaisir de vous livrer le lien pour le 10km de l'Equipe (1° édition).

Et, pour notre 1° course-duo de 2012, cela allait être le Marathon de Paris ! Je ne reviendrais pas sur les nombreux doutes qui m'ont bien accaparé l'esprit.

Mais voilà, je voulais offrir à Alexis, un cadeau, un cadeau tout particulier ! Non, pas la toute dernière console de jeux, ni des bandes dessinées, ni de cartes à échanger, ni de toupies, non rien de tout cela.
Celles et ceux qui me connaissent savent que j'apprécie les cadeaux clins d'oeil (l'essentiel n'est pas le prix, mais leur coté fun) et étant coureur, quoi de plus normal que d'offrir une course à son fiston ?
Et quitte à ce que cela soit une course, autant que cela soit une belle course, et quoi de plus beau qu'un Marathon ?

Et nous voilà donc le jour J, sur les Champs Elysées, à attendre le départ du Marathon de Paris. C'est un grande première pour moi, car c'est la 1° fois que je partage ces moments avec quelqu'un qui m'est cher.
Je lui explique le déroulement, je lui fait ressentir cette sensation qui monte au fond de soi lorsque l'on sent que le départ est proche.
Et il réalise cette euphorie du départ, lorsque nous descendons la célèbre avenue.

Pour l'occasion, j'ai accroché une banderole sur laquelle est simplement écrit : ALEXIS. Car je voulais qu'il reçoive des encouragements, car cette course est SA course, c'est SON marathon !

Et alors que nous descendons les Champs Elysées, de nombreuses personnes féliciterons ALEXIS ! Au début, cela le gênera qu'on l'appelle ainsi (faut pas croire mais nous sommes réservés !!) mais remerciant les personnes à son tour, il trouvera cela ensuite plutôt amusant.

De nombreuses personnes nous ont encouragés, de nombreux sourires nous ont accompagnés. Lorsque notre position sur la route nous le permettait, Alexis a fait des "check" (taper dans les mains) des spectateurs. Une superbe ambiance !
Lorsque nous arrivions près des nombreux groupes de musiciens, Alexis klaxonnait de bon coeur.

A un moment, pour m'encourager, Alexis me dit :
  
"Papa, si tu termines la course, tu auras 5 bisous !"
  
Il sait comment me motiver !!

Et, très souvent, alors qu'il entonnait des petites chansons, les coureurs se retournaient afin de chercher la provenance de cette voix car ils étaient étonnés d'entendre un enfant chanter sur la course.
Peut-être est-ce dû à la période électorale, ou aux manifestations évoquées durant le journal télévisé, car Alexis, a chanté à plusieurs reprises, sur le ton d'un slogan de manifestation :
  
"Qui c'est les plus forts, c'est les runners !!"


Nous avons apprécié ces instants passés ensemble, il a enfin vécu un marathon de l'intérieur, il a ressenti cette ambiance si particulière, et comme les coureurs, il est passé par nombre de sentiments :
l'euphorie du départ, la fierté d'être encouragé, la lassitude, la fatigue, l'attente de l'arrivée et la hâte quand il reste moins de 10km à parcourir, la joie à 2 km de l'arrivée, l'euphorie de l'arrivée et la satisfaction de l'avoir fait.

La bénévole que nous avions revu lors du Running Expo et que nous avions déjà rencontré sur les 10km de Paris 10 et sur les 10km de L'Equipe, fut celle qui nous donna notre médaille. Un heureux hasard !!
Et, grâce à elle, Alexis a maintenant SA médaille de Finisher !

Et, une fois nos médailles passées autour du coup, j'eus droit à ma récompense : Mes 5 bisous !!

Certes la course fut longue pour lui, mais il a apprécié cette ballade parisienne, et je sais que lors de nos  prochaines promenades dans la capitale, il sera tout fier de revoir les rues par lesquelles nous sommes passés.


Nous avons désormais de belles images en souvenir de ces instants passés ensemble.
  
Et je sais que certaines d'entre elles resteront gravées dans nos mémoires.
  
Et, plus tard, lorsqu'une fois adulte, il se souviendra de ces moments, je sais que cela l'aidera à positiver, à prendre la vie du bon coté.
  
Car ce sont nos souvenirs, qui nous forgent et nous aident à "affronter" la vie. Aussi, j'essaye de faire en sorte qu'il conserve de nombreuses images positives, gaies et enjouées.
 
Car j'aime ces sourires, j'aime ces yeux qui pétillent, j'aime ces discussions évoquant certains instants partagés, j'aime ces petits contacts,sans rien dire, mais qui signifient tant.
 
Alors, positivons, voyons la vie du bon coté, faisons nous plaisir, et offrons de beaux souvenirs aux enfants. 
 
Et comme l'a dit un célèbre ours, il en faut peu pour être heureux, vraiment très peu pour être heureux...

jeudi 26 avril 2012

Marathon de Paris 2012 : 2. Vu sur le plan sportif

Pour une fois, plutôt que de découper le récit en plusieurs articles "courts", je vous livrerai un long article. 

Car même si la course a été ponctuée de nombreuses pauses, je préfère vous livrer l'ensemble des impressions sur cette course si particulière pour nous afin de mieux vous faire ressentir les sensations de course.


Sur le plan sportif, inutile d'être un surhomme ou d'effectuer le marathon en moins de 3h25 (Go Luc, go !!) afin de mener à bien ce défi. Cela tombe bien, ce n'est nullement mon cas.
Il faut juste de la volonté, une bonne dose de motivation, et bien sûr un peu de foncier. Le but étant d'effectuer le marathon en courant, il faut tout de même "connaitre" cette distance.

Idéalement, une approche progressive était envisagée. L'année dernière, nous avons effectué plusieurs courses de 10km durant lesquels nous avons pris beaucoup de plaisir et où j'ai pu m'habituer à courir ainsi en conditions de course.
J'avais ensuite prévu d'effectuer les 20km de Paris, mais comme il pleuvait, je n'ai pas voulu ni courir en duo avec Alexis, ni même effectuer la course en solo, car je n'aurais alors ressenti aucun plaisir car ma motivation première était de partager ce moment avec lui.
Donc, au final, la progressivité escompté n'aura pas eu lieu.
Et ces 10km effectués, nous servirons de tremplin afin d'effectuer notre Marathon en duo. Tout un programme !!
Habitant Paris, il était donc tout à fait évident que le Marathon de Paris serait celui qui nous verrait défiler.
La décision fut rapidement prise, le Marathon de Paris 2012 sera celui d'Alexis, cela sera SON marathon.

A moi de tout faire afin que mon projet aboutisse.
Adorant faire des surprises, je ne lui en ai parlé que la semaine précédent la course.
Plusieurs raisons à cela, le 24 mars j'avais prévu d'effectuer l'Ecotrail 80km et le 15 avril le Marathon, soit 3 semaines après. De nombreuses incertitudes, de nombreux doutes envahissaient mon esprit.
Allais-je terminer ce 80km ? 
Mes muscles pourraient-ils récupérer durant ces 3 semaines ? 
Et surtout, me serait-il possible de pousser Alexis sur cette distance ?
Pour être franc, je me suis mis la pression. Sur l'Ecotrail, j'allais effectuer ma plus longue distance sur une course. Il me fallait donc terminer cette course et surtout sans blessures afin d'être en mesure d'enchainer, 3 semaines plus tard, le marathon.
L'Ecotrail s'est bien déroulé, et surtout sans blessure. La phase de récup a pleinement été appréciée, même s'il y a eu des petites sorties effectuées, histoire que les jambes ne "s'endorment" pas trop.

Mais, malheureusement, la météo s'est dégradée dans la semaine précédent le Marathon !!
Alors que sur le plan physique, mon corps semblait me signifier qu'il était pret à mener à bien sa nouvelle mission. Tout allait-il être réduit à néant à cause de la météo ? Un nuage de mauvaise augure semble planer au dessus de nos têtes ! De bulletins météo en bulletins météo, les doutes se dispersent légèrement même si nous ne sommes pas à l'abri de petites ondées.
Et, ne voulant pas commettre la même erreur que lors de ce qui devait être notre 1° course-duo où je lui avais annoncé plusieurs semaines à l'avance que nous allions effectuer une course ensemble. Et, le mardi précédent la course, je m'étais malheureusement blessé et de ce fait nous n'avions pas pu effectuer notre course (je ne ferais plus de fractionné durant la semaine précédant une course !) je n'évoquai donc pas la course avec Alexis.

Durant les 3 semaines post Ecotrail, je n'ai effectué aucun entraînement avec Alexis, ne voulant pas entamer mon "Capital Energie" qui était en train de se refaire une petite santé.

(oui, je sais, j'évoque les 3 semaines d'intercourse, puis je parle de la semaine précédent le marathon pour ensuite revenir aux 3 semaines, c'est juste pour vous montrer que durant cette période mes pensées allaient et venaient. Je peux également remonter plus loin dans le temps. Savez-vous qu'à l'époque du paléolithique....)

Et la semaine précédant la course, je parle de mon projet à Alexis, et bien sûr, il est ravi !

Le jour J, alors que nous étions en chemin vers les Champs Elysées, je me posais tout de même de nombreuses questions quand à ma forme physique et à ma capacité à mener à bien ce projet. Mais l'abeille sait rester positive, et comme ma principale motivation se trouve assis juste devant avec moi, je garde mes doutes pour moi.
Je lui explique tout de même que la course sera longue, et sera dure. Je lui répète à nouveau l'estimation de durée qui est de 5 à 6h.

Nous sommes maintenant sur les Champs Elysées (voir 1° photo), au milieu des coureurs, je lui explique le déroulement de la course, la durée probable, et je lui rappelle sa tâche, klaxonner lorsqu'un coureur est trop proche de nous afin de l'avertir de notre présence et surtout afin de ne pas le heurter.


Après une petite phase d'attente, le départ est lancé.

Ma première appréhension concerne la descente des Champs Elysees, car la rue est pavée, donc secousses pour Alexis, de plus, nous devons "surfer" par dessus les détritus jonchant le sol.
Et la descente s'effectue mieux que prévu, et gagnés par l'euphorie du départ et par l'inertie du fauteuil, le 1°km sera effectué rapidement.

Arrivés sur la rue de rivoli, nous sommes lancés, j'essaye de conserver un rythme régulier. Le fauteuil semble glisser sur le macadam, c'est bien agréable !
Régulièrement je me détends un bras, afin de ne pas rester trop contracté durant la course.
L'avantage de connaitre le parcours, est que j'anticipe le placement sur la chaussée, nous nous positionnons sur la partie la plus lisse de la rue, et j'indique également à Alexis les virages afin qu'il participe également à la conduite.

L'allure de course se doit d'être régulière, afin que la force de poussée sur le fauteuil ne varie pas trop et que la dépense d'énergie ne soit pas trop importante. Je sais malgré tout que notre allure est un peu trop élevé, nous sommes toujours à la même distance du meneur d'allure en 4h30. Je sais que je ne pourrais pas tenir cette allure durant toute la course mais la 1° partie du parcours est plus "roulante", aussi, je profite de cette partie en essayant tout de même de ne pas me mettre dans le rouge.
Désormais habitué à courir avec le fauteuil, le fait de courir les bras fixes, me dérange beaucoup moins qu'auparavant et à aucun moment, je n'éprouverai de gêne à courir ainsi.

Lors des passages sur les rues pavées, j'essaye de conserver la même vitesse afin d'éviter tout ralentissement, ce qui occasionerai une dépense d'énergie supplémentaire afin de relancer le fauteuil.
Les portions de rue en faux-plat et les montées sont effectuées en mode "marche active" afin de s'économiser sur ces portions et de ne pas perdre trop de temps.

A chaque panneau annonçant la distance parcourue, j'effectue le compte à haute voix pour Alexis. Les kilomètres s'enchainent relativement rapidement.

Les 10°km sont parcourus en 1h06. Nous sommes bien, pas de fatigue en ce qui me concerne et Alexis est toujours aux anges. Il a la pêche. Tout va pour le mieux.

Nous abordons désormais une zone inconnue car nous n'avons jamais dépassé 10km de distance. Je me mets un peu de pression en me disant qu'il va falloir bien gérer la course, car ce n'est pas n'importe quelle course, c'est LE marathon d'Alexis !

Dans le bois de Vincennes, je redouble d'attention quand à "l'étude du revêtement" afin d'éviter les trous éventuels et autres petites sources de désagréments. Et je fais particulièrement attention à ne pas nous positionner trop près des coureurs, et Alexis joue du klaxon afin de les avertir.

Et nous arrivons au semi en 2h25. Je dis alors avec un enthousiasme (un peu teinté de fatigue) que nous sommes désormais à mi-course ! Je sens qu'il commence également à fatiguer. Et, je lui propose de se dégourdir un peu les jambes, et j'en profite pour faire une petite pause. 
  
Son petit sac à dos est accroché à l'arrière du fauteuil. A l'intérieur, plusieurs petites bouteilles d'eau à utiliser en cas d'impossiblité d'accéder au ravitaillement en toute sécurité (pour avoir vécu des bousculades durant les ravitos, je préfère m'encombrer de ces quelques bouteilles plutot que de risquer qu'Alexis soit heurté par un coureur trop "pressé", pour rappel, à ces coureurs du dimanche, lorsque vous valez 4 ou 5h sur un marathon, ce ne sont pas les quelques secondes passées à être courtois qui vont pénaliser votre performance !!)
Je bois tranquillement, je prends un gel, un petit moment de détente vite passé car il nous faut repartir.

Je sais maintenant que la partie "facile" est désormais derrière nous et que la phase "Gestion de course" va devenir essentiellement. La fatigue se fait sentir, car j'ai du mal à relancer le fauteuil mais nous repartons tout de même.

L'avenue Daumesnil est parcourue tranquillement, avant d'aborder une nouvelle fois, la place de la Bastille.
De nombreux encouragements nous accueillent mais les pavés et la fatigue qui s'installe limitent les remerciements à l'égard de la foule.

L'allure a baissé, je sens que les kilomètres défilent désormais bien moins vite. Je ne m'impose aucun rythme, car je dois faire avec le parcours et son revêtement. Alors, le mode "Gestion de course" est désormais activé, et coute que coute, je me dis que nous terminerons !
Alexis n'est plus trop à la fête, je ne l'entends plus. Réveillé depuis 7h, il fatigue et à plusieurs reprises, je serais obligé de le réveiller.
Le point positif est que s'il arrive à dormir, cela signifie que je "conduis" bien et ce, sans à coup, par contre le point négatif c'est que niveau sécurité, c'est que j'ai peur qu'il glisse car même s'il est bien calé entre les accoudoirs, nous ne sommes pas à l'abri d'un ralentissement, d'un écart brusque, qui pourrait le faire sursauter voire tomber. Aussi, je prends bien garde à bien me placer loin des coureurs (dans la mesure du possible).


Par précaution, je préfère ne pas le laisser dormir trop longtemps, par crainte qu'il ne bouge durant son sommeil. Et je le réveille à plusieurs reprises.
Lorsque survient le passage au niveau des photographes, je le prévient à l'avance, je me décale afin que mon dossard soit bien visible et comme souvent Alexis est très démonstratif concernant son enthousiasme.

Mais hélas, cela ne durera pas.

Le 25°km est atteint en 2h55. 
Et Alexis, réagit peu, l'enthousiasme débordant du début à laisser la place à une grande lassitude. Et mauvaise nouvelle, le froid a décidé de s'inviter à la fête !

Malgré les plusieurs couches de vêtements, le buff autour du cou, et les gants, il commence à avoir froid. Je lui propose de marcher un peu pour se réchauffer mais il n'en a pas envie. Je n'insiste pas, je le connais, il est fatigué. Je l'encourage en positivant car nous avons dépassé la moitié de la course (A y réfléchir après coup, je ne sais pas si c'est une bonne ou une mauvaise nouvelle !!).
Et nous repartons, par moment, j'encourage le fiston afin de le faire à nouveau participer.

Nous passons en bas du Trocadéro, où nous ferons un petit arrêt. Afin de nous alléger, j'en profiterais pour me débarasser des petites bouteilles se trouvant dans le sac à dos. Et 2 sympathiques touristes accepteront de nous prendre en photo.

Le 30°km nous voit arriver au bout de 3h35.
Et nous faisons une pause, nous arrêtons en face de la table du ravitaillement. Niveau enthousiasme, nous avons connus mieux !! Alexis est maintenant transis de froid et fatigué. Il ne lève plus les yeux pour me regarder, la fatigue et surtout le froid sont bien présents.
Je lui propose de marcher un peu mais il n'en a aucune envie. Plan B, je lui confie une mission : Nous chercher des quartiers d'orange et ce en courant afin de ne pas être heurté par les coureurs en traversant. Le petit aller-retour le réveillera quelque peu. Après quelques minutes, nous repartirons.


Vient ensuite le 35°km ! La partie dans le bois de boulogne est usante. Alors que la fatigue est désormais omniprésente, je dois redoubler d'attention afin de ne pas heurter les coureurs, scruter le sol afin de rouler au bon endroit et, petit constat, comme si cela ne suffisait pas, je constate que la route est légèrement bombée afin de faciliter l'écoulement de la pluie sur les bords de la route. Le fait de rester sur le coté m'oblige à compenser la légère pente, et, du coup, la seule trajectoire envisageable se situe au milieu de la route mais malheureusement nous ne sommes pas les seuls à courir sur cette portion de la route, du coup, je dois composer avec eux.
Alexis klaxonne et certains s'écartent, d'autres par contre ne nous entendent pas et nous contraignent à ralentir (je peste mentalement contre ceux qui courent avec des écouteurs).,

Je positive en disant à Alexis, qu'il nous reste moins de 10km !! Youhou !! En avant !

Désormais pleinement concentré, comme lorsque l'énergie vient à manquer, je m'isole dans ma bulle. Je ne prête aucune attention au monde qui nous entoure. J'entends des encouragements, j'aimerais répondre par un sourire, par un regard, juste tourner la tête, juste pas possible. J'ai l'impression que si je détourne le regard de la course, je serais obligé de ralentir, voire de m'arrêter (vraiment bizarre comme impression) !
Je tache désormais de conserver le même rythme de croisière. Sur mon tableau de bord virtuel, de nombreux voyants rouges clignotent, niveau énergie, j'ai connu beaucoup mieux ! Je les ignore, je branche mon "pilote automatique" et débranche, par la même occasion, mon neurone de la Raison (du coup, il part se coucher !).

Mes jambes moulinent, même si la vitesse n'est plus au rendez-vous, je m'oblige à avancer. Je vois au loin, le meneur d'allure des 5h. Je me motive afin de ne pas le lacher puis au bout de quelques minutes, je décide de remonter à sa hauteur, car j'ai besoin de me caler sur une allure stable. Je ne suis vraiment pas en état de déterminer une allure raisonnable (Rappelez-vous mon neurone de la Raison est parti se coucher).
Et, petit sourire intérieur, je remonte petit à petit à sa hauteur, les minutes passent et il se rapproche. Prendre son temps afin de revenir à sa hauteur.
Petit à petit, la distance s'amenuise. Chemin faisant, nous doublons plusieurs coureurs et, sur le moment je repense à Shuseth et à Kejaj lors du Paris Versailles, lorsqu'il racontait qu'il s'était fait doubler par un coureur déguisé en pinguoin. Et, là, j'imagine la tête et peut être le désarroi de certains coureurs. 
Car à ce moment de la course, (nous sommes tout de même après le 35°km), je sais que nombre d'entre nous ne sont alors pas au mieux et, je sais que se faire ainsi doubler par quelqu'un poussant un fauteuil a certainement dû leur faire un coup au moral. Désolé mes collègues coureurs.

Nous sommes enfin à la hauteur du meneur d'allure en 5h. Satisfait et content, je suis ! Mais surtout très fatigué, je ne sais pas si j'ai bien fait de le rejoindre mais qu'importe le mental prend le pas.
A notre arrivée, il nous encourage. Cela fait vraiment plaisir. j'en ronronnerai de satisfaction (Oui, les abeilles ça ronronne !! Et les fourmis cro-ondent !! Tout le monde sait cela !).

Il fait vraiment un superbe travail, il enjoint tous les coureurs que nous doublons à le suivre ! Certains suivent, d'autres font comprendre qu'ils ne peuvent répondre par l'affirmative à cette gentille invitation car ils ont prévu autre chose.

De même, il nous fait un peu la circulation en demandant aux coureurs que nous doublons de laisser passer le fauteuil. Délicate attention car non seulement zigzager entre les coureurs me coute de l'énergie et je sais que je ne peux compter sur Alexis pour klaxonner car cela fait déjà plusieurs minutes qu'il s'est endormi.
Comme vous pouvez le voir sur la photo, il dort profondément. Et à ma droite le meneur d'allure.

Un grand merci à EspritRunning pour la photo.

Petit Paradoxe, alors que j'ai besoin d'une allure stable, mon corps, mes jambes n'étant pas habitué à ce rythme accélèrent malgré la fatigue afin de retrouver une allure plus habituelle. Un comble !!

Et, petit à petit, nous laissons le meneur d'allure. Et, nous continuons notre route.

Les minutes passent, et les kilomètres beaucoup mais alors beaucoup moins vite. Mais la machine a ses limites et malgré moi, mes jambes se mettent à marcher, je passe alors en marche active, jusqu'au moment où j'entends au loin (enfin à quelques mètres) le meneur d'allure qui revient derrière nous. 

Notre petite avance a fondu comme neige au soleil et je me remet à courir à nouveau, car si je ne le fais pas maintenant, j'ai l'impression que mes jambes auront le plus grand mal à repartir.
Alors qu'Alexis a emmergé de son petit somme, il retrouve tout à coup de l'énergie et de l'entrain lorsqu'une personne dans le public nous encourage et surtout lui donne des petites mains qui applaudissent.
Et, une fois les mains en main (Non pas qu'il se passe les mains, d'une main à l'autre, mais plutôt il tient les mains dans sa main. Vous m'avez suivi ?)
Il retrouve de l'énergie. Cela fait vraiment plaisir.

Le 40°km est passé !! Nous y sommes presque ! Plus que 2 petits kilomètres !! Mais, il me faut tout de même faire une "rapide" pause afin de boire un peu et récupérer un peu avant la phase finale.

Nous sommes maintenant repartis, j'encourage Alexis. Plus que 2 km ! Tu vas l'avoir TON marathon, nous allons le faire, nous allons le terminer.

A ce moment, mon neurone de la Raison ne donne maintenant plus aucun signe d'activité, il est en plein rêve et une petite voix retentit dans mon esprit :
Les passagers à destination de l'avenue Foch sont invités à emprunter la voie réservée à cet effet...

Le 41°km est passé. Nous continuons sur le même rythme. Le rond point de la porte dauphine est maintenant en vue. J'essaye d'accélérer...et pas de réponse. Pas grave, l'abeille sait être patiente.
J'essaye de conserver une vitesse suffisante avant d'aborder les pavés. Nous sommes maintenant sur le rond point, je ne peux accélérer. Pire, je manque de marcher !
Je me refuse de marcher à ce moment, une petite et très lointaine étincelle d'euphorie brille au fond de moi. Afin de ne heurter personne et pour ne pas être obligé à ralentir sur les pavés, nous prenons le virage un peu large.
Et à notre passage, de nombreux encouragements fusent ! Cela fait plaisir, cela me relance.

J'en oublie la fatigue, les pavés n'existent plus. Nous accélérons sensiblement. Nous sommes maintenant sur l'avenue Foch qui je le précise est également pavée. Un rapide coup d'oeil afin de déterminer le meilleur endroit où rouler et j'apercois un petit revêtement en macadam sur le coté droit de l'avenue Foch.

Alexis est aux anges, il sent, il sait l'arrivée proche. Nous accélérons plus encore. Mais la machine ne peut aller plus vite. Cette dernière ligne droite me semble interminable, l'arrivée aurait-elle été décalée ? Je poursuis mon effort.

Une rangée de photographes, je me décale afin que mon dossard soit visible, car ces photos nous les conserverons précieusement. Je maintiens mon effort.
Curieusement ce n'est pas vers le chrono que mes yeux sont rivés mais vers la ligne d'arrivée.
  
L'euphorie continue à monter, plus que quelques mètres, nous y sommes presque, les encouragements nous transportent. Je n'ai plus la sensation de respirer, tout mes sens sont tournés vers cette ligne au sol.
Elle se rapproche, elle nous appelle. Oui nous arrivons ! L'allure n'a pas baissé, l'arrivée nous présente désormais son beau tapis rouge, elle nous invite et c'est avec une très grande satisfaction que nous franchissons la ligne.

J'arrête mon chrono qui affiche 5h05 ! 

Mais l'essentiel est ailleurs, car j'embrasse Alexis, et je lui lance "Tu es un grand marathonien !!".