lundi 30 avril 2012

Marathon de Paris 2012 : 3. Vu sur le plan humain


Voici maintenant notre Marathon de Paris vu sur le plan humain (la partie que j'apprécie le plus).

Lorsque nous effectuons ainsi nos courses en duo, les personnes que nous croisons arborent leur plus beau sourire. Les encouragements et les félicitations fusent à notre encontre. 
  
Déjà, l'année dernière, lors de nos 10km, nous avons déjà pu le constater. 

Le fait de voir un enfant sur une course fait ressortir le plus beau fond qui se trouve en chacun de nous.
Même s'il est vrai que le coté "fauteuil roulant" peut faire croire à une maladie ou à un accident, ce n'est jamais de la pitié que l'on peut voir dans les yeux de "nos supporters".
Car si nous utilisons un fauteuil roulant, c'est simplement parce qu'il n'existe pas de poussette pour un enfant de 11 ans ! Et non pour jouer sur la "corde sensible" en faisant croire que je pousse mon fils handicapé.

Avec Alexis (mon fiston), nous partageons ainsi ces moments de course, cette ambiance festive. Ces instants où nous pouvons nous faire plaisir en faisant les fous.
Car ces instants sont nos instants privilégiés, des moments qu'il apprécie vraiment.

Durant les courses, sa présence égaye les coureurs, et cela incite aux échanges. Certains m'encouragent, d'autres encouragent Alexis, et d'autres encore entame une petite discussion non pas avec moi mais avec Alexis. J'aime cet esprit.

Et, l'année dernière, nous avons ainsi passé de nombreux bons moments :
  • comme sur le 10km d'Handicap International (notre 1° course-duo), où 2km avant l'arrivée, nous avons emmené avec nous une femme, afin de la relancer et qu'elle se fasse ainsi plaisir en ralliant l'arrivée.
  • comme sur le 10km de Paris 10°, où le parcours passait par un pont dont nous devions gravir par 2 fois les escaliers. De plus, ce fut à cette occasion, qu'Alexis reçut sa coupe ! Un beau souvenir.
A bien y réfléchir, nous avons apprécié chacune des courses que nous avons faites. Normal, c'était le but ! Je ne résiste pas au plaisir de vous livrer le lien pour le 10km de l'Equipe (1° édition).

Et, pour notre 1° course-duo de 2012, cela allait être le Marathon de Paris ! Je ne reviendrais pas sur les nombreux doutes qui m'ont bien accaparé l'esprit.

Mais voilà, je voulais offrir à Alexis, un cadeau, un cadeau tout particulier ! Non, pas la toute dernière console de jeux, ni des bandes dessinées, ni de cartes à échanger, ni de toupies, non rien de tout cela.
Celles et ceux qui me connaissent savent que j'apprécie les cadeaux clins d'oeil (l'essentiel n'est pas le prix, mais leur coté fun) et étant coureur, quoi de plus normal que d'offrir une course à son fiston ?
Et quitte à ce que cela soit une course, autant que cela soit une belle course, et quoi de plus beau qu'un Marathon ?

Et nous voilà donc le jour J, sur les Champs Elysées, à attendre le départ du Marathon de Paris. C'est un grande première pour moi, car c'est la 1° fois que je partage ces moments avec quelqu'un qui m'est cher.
Je lui explique le déroulement, je lui fait ressentir cette sensation qui monte au fond de soi lorsque l'on sent que le départ est proche.
Et il réalise cette euphorie du départ, lorsque nous descendons la célèbre avenue.

Pour l'occasion, j'ai accroché une banderole sur laquelle est simplement écrit : ALEXIS. Car je voulais qu'il reçoive des encouragements, car cette course est SA course, c'est SON marathon !

Et alors que nous descendons les Champs Elysées, de nombreuses personnes féliciterons ALEXIS ! Au début, cela le gênera qu'on l'appelle ainsi (faut pas croire mais nous sommes réservés !!) mais remerciant les personnes à son tour, il trouvera cela ensuite plutôt amusant.

De nombreuses personnes nous ont encouragés, de nombreux sourires nous ont accompagnés. Lorsque notre position sur la route nous le permettait, Alexis a fait des "check" (taper dans les mains) des spectateurs. Une superbe ambiance !
Lorsque nous arrivions près des nombreux groupes de musiciens, Alexis klaxonnait de bon coeur.

A un moment, pour m'encourager, Alexis me dit :
  
"Papa, si tu termines la course, tu auras 5 bisous !"
  
Il sait comment me motiver !!

Et, très souvent, alors qu'il entonnait des petites chansons, les coureurs se retournaient afin de chercher la provenance de cette voix car ils étaient étonnés d'entendre un enfant chanter sur la course.
Peut-être est-ce dû à la période électorale, ou aux manifestations évoquées durant le journal télévisé, car Alexis, a chanté à plusieurs reprises, sur le ton d'un slogan de manifestation :
  
"Qui c'est les plus forts, c'est les runners !!"


Nous avons apprécié ces instants passés ensemble, il a enfin vécu un marathon de l'intérieur, il a ressenti cette ambiance si particulière, et comme les coureurs, il est passé par nombre de sentiments :
l'euphorie du départ, la fierté d'être encouragé, la lassitude, la fatigue, l'attente de l'arrivée et la hâte quand il reste moins de 10km à parcourir, la joie à 2 km de l'arrivée, l'euphorie de l'arrivée et la satisfaction de l'avoir fait.

La bénévole que nous avions revu lors du Running Expo et que nous avions déjà rencontré sur les 10km de Paris 10 et sur les 10km de L'Equipe, fut celle qui nous donna notre médaille. Un heureux hasard !!
Et, grâce à elle, Alexis a maintenant SA médaille de Finisher !

Et, une fois nos médailles passées autour du coup, j'eus droit à ma récompense : Mes 5 bisous !!

Certes la course fut longue pour lui, mais il a apprécié cette ballade parisienne, et je sais que lors de nos  prochaines promenades dans la capitale, il sera tout fier de revoir les rues par lesquelles nous sommes passés.


Nous avons désormais de belles images en souvenir de ces instants passés ensemble.
  
Et je sais que certaines d'entre elles resteront gravées dans nos mémoires.
  
Et, plus tard, lorsqu'une fois adulte, il se souviendra de ces moments, je sais que cela l'aidera à positiver, à prendre la vie du bon coté.
  
Car ce sont nos souvenirs, qui nous forgent et nous aident à "affronter" la vie. Aussi, j'essaye de faire en sorte qu'il conserve de nombreuses images positives, gaies et enjouées.
 
Car j'aime ces sourires, j'aime ces yeux qui pétillent, j'aime ces discussions évoquant certains instants partagés, j'aime ces petits contacts,sans rien dire, mais qui signifient tant.
 
Alors, positivons, voyons la vie du bon coté, faisons nous plaisir, et offrons de beaux souvenirs aux enfants. 
 
Et comme l'a dit un célèbre ours, il en faut peu pour être heureux, vraiment très peu pour être heureux...

4 commentaires :

  1. bravo à vous deux.
    Merci pour ce post, ça fait un grand bien

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    1. Merci à toi. Oui, cela fait vraiment du bien de partager des moments ! Et loin de scruter constamment le chrono, il faut savoir profiter du moment présent.

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  2. C'est un superbe cadeau que tu as fais à Alexis qui comme tu dis vaux bien mieux que les dernières consoles de jeux à la mode. Ce cadeau là, il en gardera le souvenir toute sa vie...
    Encore un billet écrit avec le cœur..

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    1. Effectivement un beau cadeau certes éphémère mais dont le souvenir restera longtemps dans nos mémoires et (surtout) dans nos coeurs.

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