mercredi 28 septembre 2011

Paris Versailles 2011 : 3. L'arrivée

Oublié l'appréhension de la distance, les kilomètres se sont enchaînés sans encombre. L'avenue de Paris accueille avec plaisir les Vibrams qui sentent alors que l'arrivée est proche.
Fini les sous-bois et les zones d'ombre rafraîchissantes. Elles avancent désormais en plein soleil, mais ne sont guère gênées. Les entraînements en Martinique ont vraiment été bénéfiques sur ce point.
 
Le rythme ne baisse pas, les Vibrams se regardent l'une l'autre, s'encourageant ainsi du regard. La fatigue est bien présente mais elles savent que l'arrivée est proche alors elles poursuivent leur effort.
Le revêtement ne représentant aucune difficulté, elles regardent au loin, scrutant l'horizon à la recherche des arches de l'arrivée. 
Elles durent faire un gros travail de patience car les minutes s'égrénaient, la fatigue se faisait grandissante et toujours rien à l'horizon.
Un bref coup d'oeil, l'une vers l'autre, elles se soutiennent moralement dans l'effort, elles ne veulent rien lacher, mais cette portion est longue et les mets à rude épreuve.
 
Durant quelques brefs instants, la présence de photographes, leur fera penser à autre chose et les incitera à paraître sous leur meilleur jour. Elles veulent faire bonne impression pour la photo souvenir.
  
Un kilomètre à parcourir, elles savent pourtant ce que cette distance représente, mais le temps semble comme figé, elles avancent pourtant mais toujours pas d'arrivée en vue. Dès qu'elles sentent que l'allure faiblit, elles essayent de relancer mais l'absence de repère visuel entame quelque peu le moral.
Puis, enfin, elles sont visibles, ces arches tant attendues, annonciatrices de l'arrivée tant souhaitée.
Elles ont désormais le sourire, l'euphorie de l'arrivée les gagne, elles ont envie d'accélérer mais elles se rendent bien vite à l'évidence, elles n'ont pas suffisamment d'énergie, l'accélération ne sera donc pas pour tout de suite.
 
Les arches initialement lointaines, sont désormais à portée de semelles, l'euphorie est maintenant à son comble, la phase d'accélération est désormais lancée. Elles donnent tout, elles sont fatiguées mais malgré tout elles veulent se faire plaisir et éprouver cette griserie de la vitesse, du vent qui soufle dans les languettes, et surtout, surtout, connaître enfin cette immense satisfaction ressentie lors du franchissement de la ligne d'arrivée.
 
La vitesse et la poussée ne sont pas aussi puissantes que ce qu'elles auraient souhaité mais l'accélération est présente malgré tout.
Dernier mètres, dernières foulées, l'arrivée en ligne de mire, le souffle est court, mais que cette sensation est agréable, sentir ainsi que l'on touche au but, que l'on a passé ces quelques mois afin de vivre et de ressentir ces trop brefs instants.
 
L'arrivée est franchie avec une immense joie, l'euphorie est à son paroxysme. Elles sont fières et heureuses de l'avoir fait, d'avoir parcouru ces 16km. Et surtout, d'avoir enfin ressenti cette grande satisfaction que d'avoir couru sa 1° course.

5 commentaires :

  1. Salut Maya,

    Bravo à tes Vibrams (et à toi)!

    JP

    PS : Viens-tu à la sortie minimaliste de dimanche matin à Langlen?

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  2. Bravo avec les Vibram c'était pas gagné d'avance.
    Le coup au moral en attendant de voir les arches de l'arrivée, je crois que beaucoup de coureurs le connaissent cette sensation !

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  3. @jp75018 :Merci à toi JP, hélas,cela ne sera pas possible pour nous pour dimanche !! ;-(

    @dd2012 : Oui sentiment partagé par bons nombres de coureurs. D'un autre coté, ceux qui vont vite n'ont pas le temps de penser de cette façon, alors ils ont raison, la bonne tactique est d'accélérer !! ;-)

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  4. Bravo Maya ! super tous tes CR et avoir été au bout de cette course avec tes Vibram après les avoir si peu entrainées, c'est une belle réussite, bravo!

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  5. @Sydoky : Merci, oui peu entrainées mais beaucoup de plaisir.

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