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A force d'obstination, j'ai tout de même réussi à me détacher de la barrière et c'est seul et désoeuvré que j'arpente ce large sentier.
Au hasard d'un croisement, j'ai appris que je me trouvais sur le Sentier de la Blessure.
Rencontrant parfois un coureur qui, malgré lui, venait fouler ce sentier tant redouté, j'allais à sa rencontre et d'un doux frôlement, d'un petit contact amical, je venais lui remonter le moral comme pour lui dire : "Un peu de repos et cela ira mieux !"
Cette longue errance sur ce Sentier de la Blessure est une épreuve et même si parfois, le moral se fait fluctuant, je jappe, j'aboie afin d'encourager les coureurs que je croise . Car le plaisir de les voir, le fait de les imaginer haletant, le souffle court et donnant le meilleur d'eux même, me réconforte et me fait également plaisir.
Pas de CAP par procuration, pas de CAP tout simplement. Juste content de pouvoir me remémorer grâce à eux ces agréables sensations durant l'effort.
Les journées se déroulent lentement trop lentement parfois et s'égayent dès que je croise des personnes en train de courir. Mon visage s'illumine, je suis content pour eux, je partage la joie et la satisfaction qui est la leur. Un petit encouragement pour eux et c'est les yeux pétillants que je les regarde passer. Et même si parfois, j'aimerais les suivre, je me dois de faire attention à cette patte endolorie.
Je vois tristement défiler ces journées sans sport, ces journées sans joie et ces nuits sans sommeil. Les jours se suivent et se ressemblent.
L'agitation de la journée a désormais cédé la placeau calme de la nuit et les tristes et sombres pensées affluent désormais.
Les soirs et les nuits semblent bien longues. Ces sensations de vent sur le museau, les paysages qui défilent devant nos yeux ravis, ces sensations de bien-être semblent désormais bien lointaines.
Quand vient la nuit, je m'installe toujours au pied du même arbre en posant la tête sur mes pattes croisées. Alors qu'en journée j'arrive à positiver, les nuits sont très souvent tristes.
Parfois, du bout des pattes, je gratte le sol comme pour me sentir exister, comme pour rappeler ma présence à Dame Nature, et je patiente ainsi en attendant le sommeil.
CAP, je sais qu'un jour où l'autre tu reviendras car j'ai confiance en toi.
CAP je t'attends et même si je sais que désormais cela ne sera plus comme avant, saches que je ne t'en voudrais pas.
CAP, comment t'en vouloir, toi qui m'apportes tant ?
CAP, je pense si souvent à toi !
CAP, tu me manques tant !!
Quel beau post, je suis touché. Je suis certains que bien vite tu sera de retour sur la route. Courage Maya.
RépondreSupprimerUn joli billet remplit de poésie.
RépondreSupprimerBon courage mon ami..Et il y a toujours une lumière au bout d'un tunnel.
Merci à vous pour le soutien.
RépondreSupprimerCertes il y a une lumière au bout du tunnel mais certains sont plus long que d'autre mais on reste positif et puis il y a plus grave !! :-)
Bon courage Maya!
RépondreSupprimerMerci à toi !!
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