Blessure : 01 Petite histoire 1° partie

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Déjà 3 mois sans CAP !! 3 mois déjà que suite à une blessure, j'ai arrêté la CAP !! 

Durant ces jours qui défilent, je ressens comme un manque, un vide. Et durant ces longs moments passés à réfléchir, à ruminer, à se dire et si je n'avais pas.... j'en suis petit à petit venu à presque comprendre ce que pouvais ressentir un animal lorsqu'on l'abandonne.

Vous me connaissez désormais aussi, laissez moi  vous conter une petite histoire...

....

Tout a commencé un soir, alors que j'étais tranquillement allongé sur le sol, j'étais en train de somnoler à coté de mon maître CAP. Il était assis, son ordinateur portable sur les genoux, à lire des articles de blogs.

Sans prendre la peine d'éteindre son ordinateur, il se leva brusquement, mit ses affaires de running et m'appela d'un sifflement. J'accourus à ces cotés, tout content car j'adorais courir avec lui.

 

Mais ce soir, il était différent !! Le visage fermé, aucun sourire sur les lèvres, aucun geste d'affection à mon égard. Je sentais bien qu'il y avait quelque chose, mais toujours positif, je me suis frotté à lui comme pour lui dire : "Ne t'en fais pas, je suis là."

Je tournai autour de lui, cherchant à le regarder dans les yeux afin de mieux comprendre ce qu'il ressentait. Mais son regard était fuyant, il ne me regardait pas !

 

Un détail éveilla ma curiosité : la laisse était bien plus serrée que d'habitude ! Mais je me suis dit que cela devait être un soir où il avait besoin de se défouler et que sans faire exprès il l'avait serré plus qu'à l'accoutumée.

 

Nous fîmes un grand tour, empruntant un parcours que je ne connaissais pas. Toujours sans rien dire, il ralentit puis stoppa devant un large sentier. Je sentais bien qu'il n'était pas bien et que quelque chose le tracassait, aussi je frottais ma tête contre ses jambes. Un doux contact afin de l'apaiser et lui faire oublier ses soucis.

  

Mais ce soir, toutes mes tentatives sont restées vaines. Toujours aucun geste, aucune parole à mon égard.

 

Sans rien dire, il attacha fermement la laisse à une barrière près du large sentier, et, toujours sans mot dire, il repartit en marchant sans même prendre la peine de se retourner.

 

J'ai ainsi regardé CAP s'éloigner au loin sans comprendre !!

 

En tirant sur la laisse afin de m'échapper pour le rejoindre, le métal froid du collier cogna contre mon coup et me serra plus encore.

CAP était désormais parti, et seul dans la nuit noire, je me sentais abandonné, trahi et déçu de ne finalement rien représenter pour lui.

 

Déjà 3 mois que je suis ainsi prisonnier !! Déjà 3 mois que ne suis plus libre de mes mouvements.

 

CAP où est-tu ? 
CAP pourquoi est-tu parti ? 
CAP pourquoi m'as-tu abandonné ? 
CAP reviendras-tu un jour ?

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Je sais désormais ce peut ressentir un fidèle compagnon lorsqu'on l'abandonne.